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Quelques vestiges laissent entendre que le peuplement du territoire de Paule remonte aux abords de la préhistoire.

Des tumuli de l'âge du bronze se trouvent à Kergroas et au sud de Castel-Laouenan, et un site de l'âge du fer a été mis au jour à Saint-Symphorien, où ont été découvertes des statuettes en pierre.

Le bourg est par ailleurs installé à peu de distance des voies romaines reliant Carhaix à Vannes et Quimper à Corseul. Près du village de Coat-ar-Scaon, une source importante alimentait en eau l'aqueduc romain à destination de Carhaix.

Puis une forteresse circulaire à triple enceinte s'élève durant le haut Moyen Âge, mais Paule apparait comme une fondation religieuse, sans qu'il soit possible de déterminer si son artisan est saint Paul-Aurélien, fondateur du diocèse de Léon, ou un ermite dont l'histoire n'a pas conservé la trace.

La paroisse semble issue d'un démembrement de celle de Plévin, et est mentionnée dans la liste des bénéfices du diocèse de Cornouaille vers 1330.

Paule élit sa première municipalité en 1790.

Source : le patrimoine des Communes des Côtes d'Armor - FLOHIC-Editions - 1998

Les fouilles archéologiques de Saint-Symphorien et la statuette à la Lyre

Les fouilles archéologiques de Saint-Symphorien ont révélé la présence d’un village de l’âge du fer habité à partir du Ve siècle avant notre ère. De nombreux vestiges ont été découverts: fortifications, fossés, silos à grains ainsi que des débris d’amphores, des pièces de monnaie.
La statuette à la lyre, découverte en 1988 sur le site, constitue une pièce unique d’importance européenne. Cette année 2010, un atelier de métallurgie du fer, riche de nombreux foyers de forge a fait l’objet d’attention particulière de la part des archéologues.

residence noblesse gaulloise
Proposition de restitution en perspective aérienne de l’ensemble du site de phase 5, vue depuis l’est. Dessin L.Stefanon/AGP

Informations complémentaires

Des fouilles archéologiques ont été entreprises sur le site de Saint-Symphorien depuis 1988, sur une étendue d'environ 1,8 hectare . Elles ont révélé une occupation très précoce du site.

Dès le VIe siècle av. J.-C., une ferme est fondée sur le sommet d'une ligne de crête.

Vers la fin du IVe siècle ou le début du IIIe siècle av. J.-C, cet habitat devient une fortification défendue par de multiples remparts précédés de douves, et ne cesse de s'étendre jusque vers le milieu du Ier siècle av. J.-C., période au cours de laquelle une partie des remparts est démantelée et le site abandonné.

Vers les années 10 av. J.-C., un habitat très modeste, peut-être une petite ferme, s'installe dans les ruines de la fortification.

Dès les années 50 ap. J.-C., le site semble totalement déserté et devient un champ comme les autres.

Les comblements des fossés ont livré en abondance des tessons de poterie, de la vaisselle de table ou de cuisine. Une première statuette, dite "à la lyre", est exhumée en 1988. Deux autres sont découvertes en 1996, et une quatrième en 1997.

Ces trois dernières pièces sont de composition identique, mais les deux premières ont été brulées et datent du dernier quart de siècle av. J.-C., alors que la dernière semble remonter à l'époque de la guerre des Gaules, c'est-à-dire au milieu du dernier siècle av. J.-C.

Ces fouilles ont mis en évidence l'existence d'une aristocratie gauloise puissante, comme en témoignent les quelque cinq cents ou six cents amphores de vin d'Italie trouvées sur le site.

Télécharger la chronologie des fouilles réalisées à Paule (Téléchargement, 531,81 KB)

Sources : le patrimoine des Communes des Côtes d'Armor - FLOHIC-Editions- 1998
photo : Inrap

Lyre

L'aqueduc Romain

Ouvrage maçonné de 27 kms, cette conduite d'adduction d'eau fonctionne selon le principe de l'écoulement gravitaire, le captage se faisant à une altitude supérieure à celle de la ville à desservir.

Les sources de Saint-Symphorien, Coat-ar-Scaon en PAULE, Saint-Péran, Kermarquer en GLOMEL et l'ensemble des sources du bassin versant produisaient une moyenne de 10 000 m3 d'eau par jour et alimentaient VORGIUM (CARHAIX).

Source : Alain PROVOST - Archéologue indépendant

La chapelle de Lansalaün datant du XVIe Siècle

chapelle lansalaun

Edifice classé au titre des Monuments Historiques par arrêté du 23 avril 1920, et son Calvaire.

Sa verrière de 1528 aurait été réalisée par des artisans verriers inspirés par les maîtres verriers Flamands. Cette chapelle, joyau architectural de l'art gothique du XVIe siècle et monument classé, forme, avec sa fontaine, son calvaire, ses ifs et le muret qui les entoure un ensemble cohérent :

  • Conséquence des outrages du temps qui passe, la baie d'axe de la chapelle (1528), d'inspiration flamande, a été rénové en 2009. Elle représente un arbre de Jessé.
  • Le calvaire de l'ancien cimetière, porte, sur sa face Est, un Christ aux outrages, sur la face Ouest, un Christ en croix avec deux anges recueillant son sang. Sur le fût, sont figurées les armes de la famille du Leslay de Keranguével.
  • La fontaine (1695) est construite en granit. Sur le faîte de son toit figure un double coeur, symbolisant les coeurs de jeunes amoureux, venant se recommander autrefois à notre Dame de Lansalaün afin que le mariage les unisse. Les pèlerins viennent s'y désaltérer après avoir fait sept fois le tour de la chapelle.

Source : le patrimoine des Communes des Côtes d'Armor - FLOHIC-Editions - 1998

Des travaux d'entretien - restauration de la baie d'axe - pose d'une verrière de protection - se sont déroulés au cours du second semestre 2009.

Pour plus d'informations concernant ces travaux, cliquez sur ce lien pour télécharger un extrait du document écrit par Stéphane AUBERTIN, architecte des bâtiments de France (Téléchargement, 2,34 MB).

Le canal de Nantes à Brest

canal nantes brest
Écluse de Keriffaut, n° 180 (Paule) - Pertuis et écluse : vue générale depuis l'amont © Région Bretagne - Lambart Norbert

Conçu à des fins militaires et stratégiques, le canal fut imaginé pendant la Révolution, commencé en1804 par Napoléon et sa construction achevée en 1842. Il constitue aujourd'hui un havre de paix qui ravit le promeneur par sa tranquillité et la beauté de ses paysages.

Il constitue aujourd'hui un havre de paix qui ravit le promeneur par sa tranquillité et
la beauté de ses paysages.

L'église Sainte-Paule

  • Matériaux: ardoise , Huile sur toile
  • Créateur Architecte : Le Guerrannic

L'église paroissiale de Paule est édifiée à la fin du XIXe siècle par l'entrepreneur Canivet de Coray, sur les plans d'un architecte de Saint-Brieuc, Le Guerrannic, et son clocher en béton date du milieu du XXe siècle, oeuvre de maçons italiens d'une entreprise de Saint-Brieuc.

Elle possède une cloche de bronze du VIe siècle, provenant de la chapelle Saint-Symphorien ruinée, qui constitue l'une des six cloches en bronze préromanes conservées en Bretagne.

Elle renvoie au modèle des cloches à main primitives des iles britanniques, particulièrement d'Irlande, qui constituent un élément spécifique de la liturgie celtique du haut Moyen Âge.

Elle constitue un élément spécifique de la liturgie celtique du haut Moyen-Age. Censée guérir des migraines, celle-ci attirait autrefois les malades. La cloche était alors sonnée et imposée sur la tête de chaque pèlerin.

La chaire : oeuvre d'un sculpteur de Caurel, Elie Monthet, elle présente de nombreux panneaux historiés.

Source : le patrimoine des Communes des Côtes d'Armor - FLOHIC-Editions- 1998

Eglise sainte-Paule

Le Manoir de Keranguevel - propriété privée de Mme de Crevoisier d’Hurbache

manoir keranguevel

Ce manoir possède, attenant aux écuries, un bâtiment circulaire il s'agit d'un manège à chevaux.

Le puits du manoir date de 1659, la façade est datée de 1717, et l'aile nord de 1777.

L'édifice possède par ailleurs une chapelle.

  • Matériaux: ardoise , pan de bois - Granit et schiste
  • Datation XVIIIe siècle

Source : le patrimoine des Communes des Côtes d'Armor - FLOHIC-Editions - 1998

La chapelle Saint-Eloi

la chapelle de saint eloi
  • Matériaux: ardoise , pan de bois - Granit et schiste
  • Datation 1866 - 1868

Reconstruite dans la seconde moitié du XIXe siècle à l’emplacement d’un édifice détruit, la chapelle contient des portraits peints des quatre évangélistes, une fresque mettant en scène un chevalier et une statue de Saint Symphorien. Cette dernière est une représentation céphalophore du martyre d’Autun, c’est-à-dire portant sa tête dans ses mains, en provenance de la chapelle de Saint Symphorien, désormais détruite. Autrefois les cultivateurs faisaient bénir leurs chevaux devant la chapelle, le lundi de Pentecôte, puis en faisaient le tour. Les indigents, présents au pardon, en échange de quelque aumône, font couler quelques gouttes d’eau de la fontaine sur la tête et dans les oreilles des chevaux afin de leur obtenir la protection de Saint Eloi.

Extrait : "Le patrimoine des Communes des Côtes d'Armor" p.660 - FLOHIC Editions

Le Manoir de Kerloguennic - propriété privée de Mme Diane de Lacger

  • Matériaux: ardoise , pan de bois
  • Datation 1577 - XIXe siècle

La porte de cette maison noble est surmontée des armes de la famille Jégou du Laz et de celles de Saisy de Kerampuil, avec la date de 1878.

Source : le patrimoine des Communes des Côtes d'Armor - FLOHIC-Editions - 1998

Le monument aux morts

Première Guerre mondiale 14-18

Le monument aux morts de Paule porte les noms de 70 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.

Une commémoration a lieu tous les ans le 11 novembre.

Seconde Guerre mondiale 39-45

Le monument aux morts de Paule porte les noms de 27 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Une commémoration a lieu tous les ans le 8 mai.

Image : Henri Moreau © CC BY-SA 4.0

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Les combats de La Pie

Le 29 juillet 1944, des troupes allemandes venues de Brest tentent d'en finir avec ce nid de résistants qui entre autres actions attaque régulièrement les convois allemands au lieu-dit "La Pie" en Paule, entre Carhaix et Rostrenen. Les troupes allemandes subirent de fortes pertes pendant ces combats qui firent 144 victimes françaises (dont 70 résistants tués pendant les combats ou fusillés, 33 résistants morts en déportation, 40 victimes civiles) dont les noms figurent sur le monument commémoratif qui se trouve sur place.

Source :Wikipedia

Une commémoration a lieu tous les ans le dernier dimanche de juillet.

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Loïc Pinçon-Dezaize © CC BY-SA 3.0